Sagesses d’ailleurs pour vivre aujourd’hui - Frederika van Ingen
S’il y a bien un livre coup de cœur (de ces derniers mois, voire années) dont j’aimerais vous parler, c’est celui-ci.
Un livre que j’ai envie d’offrir partout autour de moi.
Frederika Van Ingen est auteure et journaliste (notamment pour Ça m’intéresse, Psychologies Magazine, Reporterre, Nouvelles Clés, Sciences et Avenir). Pour Sagesses d’ailleurs pour vivre aujourd’hui, elle a rencontré onze « passeurs », onze hommes et femmes de culture occidentale, qui ont été vivre, expérimenter et apprendre auprès de communautés indigènes, ou peuples racines, et nous partage aujourd’hui leur sagesse.
Une sagesse qui pourrait nous être bien utile pour appréhender les crises écologiques, économiques et sociales
« Nous avons une écologie sans fondement spirituel : comment veux-tu qu’on s’en sorte ? Quand allons-nous comprendre que l’extérieur ne fait que refléter l’intérieur ?
On nous apprend tout petit à vivre séparés, coupés de la sensibilité, donc de la source pleine de tendresse qui nous unis tous.
On nous apprend à porter des masques : pour être un homme, il faut être fort, il ne faut pas pleurer.
Les peuples premiers sont restés connectés à toutes ces valeurs de respect, d’altérité, ils sont notre second souffle,
ils sont notre seul espoir !
Et les Maasaï ont une spiritualité qui agit écologiquement. » Xavier Péron
Navajos, Maasaï, Kogis, Pueblos, Apaches, Tsaatans de Mongolie, des cultures dont les savoirs sont fondés non pas sur les sciences ou ce qu’on apprend dans les livres, mais sur l’expérience, la transmission, l’observation et le contact avec la nature. Et pourtant on retrouve dans leur façon de soigner, leur rapport à l’égo, aux émotions et à l’écologie (extérieure comme intérieure), leurs règles du vivre ensemble des messages d’une richesse et d’une beauté, dont il serait peut-être sage de s’inspirer.
« La Terre nous aime tant qu’elle nous maintient à sa surface, sur son corps, par la puissance de son désir de nous nourrir.
Elle nous garde ainsi près d’elle pour que nous soyons près de tous les cadeaux qu’elle nous offre en permanence : son eau qui baigne chaque cellule de notre corps, son bois qui nous réchauffe et nous permet de construire des abris,
ses minéraux pour renforcer notre corps et créer des outils. »
Un regard sur la Terre-Mère qui invite au respect, et à l’émerveillement : une graine, un fruit, un légume qui pousse dans le jardin ne sont dès lors plus un « produit », mais un cadeau, une manifestation de la générosité de la vie. » Maud Séjournant
Peu importe nos croyances, ce livre nous fait voyager et découvrir d’autres façons de penser,
et d’appréhender notre rapport aux autres, au Vivant, à notre planète.
Il nous fait repenser notre place dans ce monde et notre impact, individuel et collectif.
Pour moi c’est un livre plein d’espoir, qui donne envie de continuer à se renseigner, à apprendre
et à essayer de faire de son mieux, pour soi, comme pour tout ce(ux) qui nous entourent.
« Et en même temps, ajoute-t-il
en les considérant du regard,
on pourrait tout enlever.
On n’a besoin de rien en réalité… »
Car s’il devait rester quelque chose parmi tous ces outils, pour Borys, ce serait le souffle. Le souffle, ce vent qui naît de l’intérieur et met l’homme en mouvement ;
le souffle, qui fait naître les chants. (…)
Mais attention, prévient-il, nous ne faisons pas de guérison. On ne fait que soutenir le processus. Quand la personne se soigne par la médecine allopathique, on n’interfère pas, on trouve des plantes qui vont soutenir
son système immunitaire.
On propose à une autre des protocoles,
des méditations, des mantras,
qui vont changer sa façon de faire.
Soudain la personne s’occupe d’elle-même donc son rapport à sa vie change. »
Borys Cholewka