La Révolution Psychédélique, une médecine de la Conscience - Olivier Chambon & Josselin
« Les effets de ces substances « élargissant la conscience » consistent à transformer
notre conception de la nature humaine, des potentialités humaines, de l’existence.
Ils peuvent nous rendre conscient de la nature multidimensionnelle de l’univers
de nous-mêmes, et apporter une contribution majeure à la survie de la planète
en développant une conscience écologique de l’interrelation fondamentale de tous les êtres. »
Lors de mon dernier voyage en Amérique Latine, j’ai eu l’occasion de participer à des cérémonies impliquant l’utilisation de plantes médecines ou médicinales, dont des psychédéliques
tel que la psilocybine (champignons) et le huachuma (ou San Pedro) contenant de la mescaline.
J’ai donc décidé d’en apprendre d’avantage sur les propriétés des psychédéliques et me suis tournée pour commencer vers ce livre, écrit par Olivier Chambon (psychiatre, psychothérapeute et spécialiste des états élargis de conscience) et le journaliste scientifique Jocelin Morisson.
Le livre nous propose un état des lieux complets et précis, des avancées de la recherche scientifique et médicale autour de plusieurs types psychédéliques : la kétamine, la MDMA, le LSD,
les champignons à psilocybine, l’Ayahuasca, l’Ibogaïne et les cactus à mescaline.
Pour chaque psychédélique on revient sur son histoire, ses caractéristiques, ses effets et son utilisation (ou recherche en cours) en médecine.
« Les notions de « psychique » et « psychédélique » renvoient en effet, étymologiquement, à celle d « âme ».
C’est pourquoi les psychédéliques sont porteurs d’une seconde révolution – psychique –
puisque la science médicale occidentale est restée à la formule de René Biot en 1924 :
« Je n’ai jamais trouvé l’âme au bout de mon scalpel ».
Mais il ajoutait que l’erreur scientifique serait d’en conclure que rien n’existe en dehors de la découverte par le scalpel.
Or, si certaines substances psychédéliques sont utilisées depuis la des temps dans des contextes chamaniques ritualisés,
c’est précisément pour leur action sur l’âme ou son équivalent dans ces traditions,
et certainement pas son action biochimique dans le cerveau. »
Ces chapitres nous proposent des descriptions détaillées et riche en sources à approfondir sur les effets concrets « scientifiquement prouvables ».
La fin du livre nous propose un chapitre de « Réflexions sur le cerveau, l’esprit et les mécanismes d’action des PDL » et une conclusion
sur une nouvelle forme de médecine (dans le domaine des traitements des dépressions, addictions, troubles psychiques)
qui pourrait découler de l’utilisation des psychédéliques.
Elle s’appuierait davantage sur un accompagnement concret de la part des soignants (à l’image des chamans)
et une démarche active du patient dans le cadre d’une thérapie très brève (une seule prise suffit parfois).
« On ne peut plus se contenter de vouloir expliquer l’effet de l’efficacité des PDL dans un modèle matérialiste centré uniquement
sur les neurotransmetteurs cérébraux. Il faut explorer à la fois leur effet biologiques et spirituels. »
Un sujet passionnant et difficile à résumer, pour lequel je continue avec enthousiasme d’approfondir mes recherches !